Ah, il y a du nouveau dans le Code de la route depuis ce 1er octobre 2022, et notamment la chaussée à voie centrale. Rien de révolutionnaire puisque 5 projets existaient déjà en Wallonie depuis… 2012. La Suisse, les Pays-Bas, la France ou l’Allemagne l’ont déjà adopté.

Théoriquement, on peut la trouver sur n’importe quel type de voirie mais ce qui existe pour le moment se trouve sur des routes de campagne peu fréquentées par le trafic routier (max. 1.500 véhicules / jour) et dont la largeur ne permet pas de faire des aménagements à moindre frais, la voie centrale est une alternative pour améliorer la sécurité des usagers plus vulnérables. La vitesse hors agglomération à ces endroits est limitée à 70 km/h. Les bandes latérales permettent aux piétons, aux usagers vulnérables de les emprunter en l’absence d’aménagement spécifique ou praticable. Sur les bandes latérales, sont autorisés à circuler:

  • piétons
  • cyclistes
  • engins de déplacement motorisés
  • cyclomoteurs de classe A
  • animaux de trait non attelés, de charge ou de monture ainsi que les bestiaux
Le trafic motorisé circule au milieu de la bande centrale, c’est-à-dire sur la chaussée. En cas de croisement, vu que l’espace est trop réduit, ces véhicules empruntent les bandes latérales en s’assurant au préalable de ne pas gêner ceux qui sont autorisés à les emprunter. Ensuite, ils reprennent place au milieu.

Le Code de la route conseille aux piétons de se déplacer en faisant face au trafic automobile par mesure de sécurité. Sur une chaussée à voie centrale, les conducteurs motorisés roulent au centre. Dès qu’ils croisent ou souhaitent dépasser un autre véhicule, ils empruntent les parties latérales pour autant qu’ils ne gênent pas ou ne mettent pas les usagers en danger. Le stationnement est interdit sur la bande latérale. Un véhicule arrêté doit se ranger sur l’accotement. Si ce dernier n’est pas suffisant, le véhicule peut être rangé en partie sur l’accotement et en partie sur la bande latérale.

Selon la nouvelle définition de la bande latérale, le marquage sera spécifique pour ne pas le confondre avec la piste cyclable (cf. art. 75.3). Les bandes latérales ne font pas parties de la chaussée. On peut s’y arrêter mais pas stationner. Déjà que beaucoup d’automobilistes confondent piste et bande cyclable, je crains que ces marques routières complexifient encore la donne.


¹ J’ai du mal à suivre la ligne directrice de ce gouvernement ! Au début, il avait décidé de catégoriser le speed-pedelec comme cyclomoteur de classe B. Au fur et à mesure, le politique leur donne aussi les mêmes droits que les cyclistes (circulation sur les chemins réservés, [limités à 30 km/h], franchir le feu rouge grâce aux B22, B23…). Pourtant, ces engins électriques n’ont que l’apparence d’un vélo. Ca reste des bolides qui ne devraient pas être associés aux vélos ordinaires. Pourquoi refuse-t-on un cyclomoteur de classe B et pas un speed-pedelec alors qu’ils présentent chacun un risque d’accident en raison du différentiel de vitesse important.