Le signal routier F45 indique une voie sans issue. Dans le langage courant, il est appelé cul-de-sac. À l’origine, il se trouve aussi bien en ville qu’en campagne. Les conducteurs peuvent y circuler mais ils devront faire demi-tour. Cela n’a donc pas trop d’intérêt de l’emprunter à l’exception des riverains ou des visiteurs. En cours, il m’est déjà arrivé de me faire insulter, filmer par des habitants sous prétexte que les auto-écoles n’ont rien à faire là. Je rappelle que la voie publique est accessible à tous, sans exception. Si ces personnes veulent plus de « tranquillité », ils peuvent demander de faire passer la rue en desserte locale.

La voie sans issue peut prendre des formes très diverses. Certaines sont aménagées comme des routes ordinaires. On retrouve du stationnement, des espaces de détente, des commerces… D’autres sont plus résidentielles. Parfois, le signal est mal placé et attire des visiteurs égarés. Ils se retrouvent sur des chemins étroits meubles, sans accotement, avec la difficulté, voire l’impossibilité, de faire demi-tour. Il faut faire alors faire marche-arrière dans des espaces privatifs, dans le noir, sur des chemins boueux… Pour toutes ces raisons, mieux vaut connaître l’endroit avant de s’y aventurer. Lors des cours pratiques, on utilise rarement ces endroits à moins de les connaître et d’y avoir un intérêt.

Le gestionnaire de voirie est très laconique sur ce F45. Le pictogramme se compose selon la configuration des lieux. Le trait rouge marque l’endroit où se termine la voie publique. Il peut en avoir plusieurs. Cela dit, il ne faut pas s’y fier. Dans un souci de simplification et de lisibilité, il a été convenu d’un seul trait surmonté d’un axe rouge et d’y ajouter éventuellement des voies latérales. Certaines se terminent en cul-de-sac (trait rouge) et d’autres renvoient vers d’autres artères (trait blanc ouvert). Dans la pratique, on observe des disparités.

F45, cul-de-sac

Notons qu’il existe aussi le F45b qui précise le type d’usager autorisé à continuer au-delà de la fin de l’issue: piéton, cavalier, bicyclette. Cela permet à ces usagers de continuer leur chemin malgré la fin de la route. Le slogan et jeu de mots était: « Alain passe? Tu passes! ». D’abord baptisé impasse débouchange, le législateur a préféré l’appellation de voie sans issue, à l’exception des piétons et cyclistes. Les silhouettes ne doivent pas se limiter à ces deux usagers. Cela dit, dans un souci de lisibilité, le signal routier peut accueillir 4 pictogrammes. Fallait-il vraiment ajouter un énième signal dans une liste déjà longue ? Le F45 pouvait déjà être adapté en fonction du lieu. Des communes comme Woluwe-St-Lambert avaient déjà mis en place des variantes. Une circulaire envoyée aux communes pour les sensibiliser aux possibilités de la voie sans issue aurait suffit.

signal routier F45b
F45b, voie sans issue sauf pour les piétons et cyclistes