Lors de la manoeuvre de la marche arrière, le plus important est d’avoir la voiture droite par rapport au bord de la chaussée et les roues droites. Rattraper un véhicule qui part dans la mauvaise direction donne des résultats mitigés puisque l’élève aura tendance à corriger plus qu’il ne faut. Il se retrouve alors à serpenter de gauche à droite. Une fois bien positionné, on recule sur environ 10 mètres. Une des questions souvent posée est de savoir s’il faut regarder en vision directe (en tournant la tête vers l’arrière) ou en vision indirecte (en se fiant aux trois rétroviseurs et éventuellement à la caméra de recul) ?

En France, la vision directe est imposée. En Belgique, le protocole n’oblige pas une façon plutôt qu’une autre. L’élève a le choix entre la vision directe, indirecte ou un mixte des deux. Cela dit, les examinateurs préfèrent de loin la vision directe. Pour un novice, il est plus facile d’observer le mouvement sans passer par une image inversée des rétroviseurs. La vision directe permet aussi de mieux contrôler les angles morts latéraux. En revanche, se tourner et se forcer à tourner le buste pour regarder tout l’arrière est contraignante. De plus, de plus en plus de véhicules sont équipés de caméra de recul. Pourtant, regarder dans les 3 rétros + l’écran de recul, c’est plus de travail et moins de sécurité.

Pour bien réussir une marche arrière, il y a une procédure à respecter que je ne vais pas détailler. Je donne juste quelques conseils à observer. Ceci est valable pour les examens en Belgique. On met la main gauche sur le haut du volant (sans le bouger ni le relâcher), on pivote légèrement le bassin à gauche pour faciliter la torsion de la tête, on place sa main droite derrière l’appuie-tête du passager et on tourne la tête. On regarde bien loin pour éviter de zigzaguer. En exécutant cette manoeuvre, il faut régulièrement contrôler l’avant. Ça permet de s’assurer qu’aucun véhicule n’arrive en face et ça garanti une trajectoire rectiligne.

En France, cette façon n’est pas bien vue par les inspecteurs. Une méthode plus académique est de mettre sa main gauche sur la partie droite du volant et de tourner le buste pour ensuite tourner la tête. Cela évite de passer la main par derrière l’inspecteur placé à l’avant du véhicule.

Au début de l’apprentissage, je demande toujours d’essayer les deux méthodes. Bien souvent, les élèves sont réticents à se plier à faire l’exercice. Or, en apprentissage, il vaut mieux avoir une posture d’ouverture: on essaye pour découvrir plutôt que de rester dans sa zone de confort. Ensuite, je conseille de privilégier la vision directe ou de faire les deux.