Police d’écriture des signaux routiers
La Convention de Genève signée en 1968 par 66 pays signataires, était ambitieuse. Elle souhaitait une uniformité internationale des signaux, symboles routiers et marques routières afin de faciliter la circulation routière internationale et d’accroître la sécurité sur la route. S’en est suivi un accord européen de Genève en 1971 sur la signalisation routière. Cette convention proposait un ensemble de signaux routiers à destination des signataires. Dans un souci d’harmonisation européenne, les pays membres devaient se servir desdits signaux. Ils ne pouvaient en créer de nouveaux pour répondre aux particularités de leur pays à condition qu’il ne soit pas déjà prévu avec une autre signification.
Cela fait bien longtemps que je cherche à connaître la police de caractères des signaux et panneaux routiers en Belgique. Les spécialistes de roulage ne s’intéressent pas vraiment à ce détail. Pourtant, s’il y a bien une typographie qui mérite qu’on s’y intéresse c’est bien celle-là. En effet, elle doit être pensée pour un maximum de lisibilité aussi bien de loin que de près. Les conducteurs ont peu de temps pour saisir les informations. Et en typographie, une fonte réussie est celle qu’on ne remarque pas et qui laisse la place au contenu.
Selon Wikipédia, la SNV a été développée par l’Association Suisse de Normalisation (Schweizerische Normen-Vereinigung) et la fondation Recherche et normalisation en matière de route et de transports. On la retrouve en Belgique mais aussi en Bulgarie, au Luxembourg, en Roumanie et les États de l’ancienne Yougoslavie. C’est une fonte droite, sans empattements pour un maximum d’efficacité en lisibilité. Les jambages inférieurs sont assez courts. On observe des pleins et des déliés pour les contreformes comme le d, le p. La lettre marquante est sans doute le haut du fût biseauté du t.
En principe, il devrait exister une police d’écriture complète. C’est-à-dire qu’on retrouve les caractères de l’alphabet en minuscule, en capitales, en italique, en gras, mais aussi la ponctuation, les accents diacritiques, des symboles… Tout cela est le travail du typographe qui imagine un jeu plus ou moins complet de caractères en fonction de la demande. Autrefois, ils étaient en plomb. Depuis, ils se trouvent sous forme numérique dans un fichier. Il semblerait qu’il n’existe pas une typographie spécifique mais un alphabet avec des caractères normaux et étroits. Seules les inscriptions sur les signaux de destination pour les lieux et bâtiments d’intérêt public ou touristique (F34a, F35, F37) utilise l’Helvetica Medium cursif. Pour plus d’informations, consultez l’excellent Securotheque de la Région wallonne.
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L’inter-lettre (tracking) est aussi utilisé. Ainsi, afin de rendre les mots plus faciles à lire à distance, l’espacement entre les lettres est augmenté, ce qui leur permet de se detacher plus nettement sur le fond.
Tout à fait. Et si vous avez d’autres informations, je suis preneur.