À l’origine, le quad a une vocation utilitaire. Il permet de se faufiler facilement sur tout type de terrain. Rapidement, il est devenu un véhicule de loisir notamment pour des randonnées en forêt. Dans le même temps, il quitte les campagnes pour s’inviter en milieu urbain. Malheureusement, les amateurs de ces quadricycles ont souvent une conduite sportive, voire agressive dans un environnement inadapté. Et c’est sans parler du bruit qui incommode les usagers faibles avec un sentiment d’insécurité.

L’utilisation des quads en ville est presque toujours synonyme de comportement dangereaux et de nuisances. — F. Thielemans, ex-bourgmestre de Bruxelles

Du coup, un grand nombre de communes ont essayé de réglementer son usage, notamment à travers leur règlement général de police. Dans certains cas, ces engins bruyants sont tout simplement interdits mais son application reste compliquée. Comment une personne extérieure peut savoir que son quad homologué et conforme aux prescriptions techniques ne peut circuler si ce n’est indiqué nulle part sur le terrain !? Et cette histoire date 2011. Depuis, les entités communales tentent de s’unir pour une interdiction générale sur tout le territoire bruxellois. En 2015, cette décision a pris forme et concerne les 18 des 19 communes bruxellois. Uccle s’y est opposé pour une raison étrange. Des signaux C6 ont été installé, notamment au début de l’agglomération.

À Uccle, on n’a pas la preuve que cette interdiction est nécessaire. D’abord parce qu’il n’y a pas de plaintes jusqu’à présent. Deuxièmement, on a donné une définition tellement précise du véhicule interdit qu’il deviendra facile pour un contrevenant de modifier un tout petit peu son véhicule et de ne plus être soumis à l’interdiction. — J. Bierman, échevin de la Mobilité à Uccle

Pour information, le signal C6 a été ajouté au Code de la route en septembre 2002. Il a fallu attendre juin 2015 pour le voir sur les routes. Le mieux aurait été d’en faire un signal à validité zonale !