En février 2020, la ministre wallonne de la Sécurité routière propose de tester en 2022 des mesures pour mieux faire respecter les limitations de vitesse. La limitation dynamique s’adaptera aux conditions climatiques (pluie, brouillard, forte pluie, chute de neige, smog), à la densité de la circulation aux heures de pointe, à la présence d’un chantier routier… Selon la ministre, « les limitations de vitesse dynamiques permettront d’améliorer la fluidité du trafic. En effet, les vitesses pratiquées induites seront plus homogènes et réduiront les perturbateurs de la circulation comme les manoeuvres de dépassement, les coups de frein [effet accordéon] et les accélérations ». En réduisant la vitesse préventivement, le flux est plus régulier, la tentation du changement de bande est limitée et les accidents sont moins nombreux. Tout cela contribue à augmenter la sécurité routière. Accessoirement, cela réduit les nuisances sonores et la pollution de l’air. Sur les axes autoroutiers, des portiques à messages dynamiques lumineux seront pilotés à distance.

Pour l’heure, il est vrai que des travaux de voirie impose au responsable le placement des limitations de vitesse. La nuit, ou lors des périodes hivernales où les hommes ne sont pas sur le terrain, ces panneaux deviennent caducs. Si les conducteurs ne perçoivent pas l’utilité d’une limitation, ils seront moins enclins à la respecter. La signalisation perd donc sa valeur. On pourrait imaginer une limitation supérieure sur les tronçons en chantier en-dehors des heures de travail ou le week-end.

Le concept n’est pas nouveau. Il existe à Lille, sur l’autoroute A25 où le 130 km/h peut être rabaissé à 110 km/h, voir 90 km/h ou 70 km/h. Chez nous, il existe en Flandre sur l’E313 aux abords du ring d’Anvers, sur l’E40 (entre Bruxelles et Bertem) et sur l’autoroute de la mer entre Bruxelles et Ostende.