Depuis 1990, époque où Jean-Luc Dehaene était ministre des Communications, les différents politiques successifs ont voulu nous l’imposer sans jamais y arriver. Tout était prêt pour le mettre en place mais d’après certains, la mesure serait impopulaire. Ponctuellement, le CD&V souhaite instaurer ce permis. Dans le modèle du PCP belge, le conducteur commencerait à zéro et accumulerait des points plus ou moins rapidement en fonction du type d’infraction. Arrivé à un maximum de 12 points, le PCP serait tout simplement retiré sans même passer par la case du judiciaire. Les experts sont mitigés sur l’efficacité d’une telle mesure.

Si le permis à points n’existe pas en Belgique, il est d’application pour les conducteurs qui passe au Luxembourg depuis 2002. L’accumulation des points est virtuelle. Au départ, le compteur est à 12 points et diminue en fonction des infractions: un refus de priorité vis-à-vis d’un piéton c’est -2 pts, un défaut d’assurance -4 pts, une conduite sous influence -6 points. Arrivé à zéro, il y a une interdiction de conduire sur le territoire luxembourgeois. La suspension est de 12 mois et 24 mois pour les récidivistes.

Màj (mai 2018): le ministre de la Mobilité annonce que le permis à point ne sera pas introduit en Belgique. Le ministre se base sur une étude de Vias pour qui ce n’est pas efficace à moyen et long terme.

Màj (octobre 2020): la presse nous apprend que le gouvernement de 2020 est favorable au permis à points. Le ministre de la Justice, Vincent Van Quickenborne, annonce qu’il sera effectif à la fin de sa législature en 2024. Il concernera uniquement les infractions lourdes en matière d’alcool au volant, vitesse excessive… ainsi que pour les multi-récidivistes.

Màj (juin 2022): le permis à points est remis au devant de la scène. Vias a rendu un rapport sur le nombre élevé de victimes sur la route par rapport à nos pays voisins. L’institut est favorable à l’instauration de ce système, notamment en raison d’une faiblesse du système actuel qui permet des infractions routières récurrentes sans être inquiété. Pourtant, cela fait des années que la banque de données Mach résoudrait ce problème en agrégeant toutes les infractions de roulage pour chaque conducteur. L’OPJ pourrait alors prendre des mesures plus sévères au vu de l’historique de roulage de chaque automobiliste.

Màj (nov. 2022): rebelote, le dossier est remis sur la table. Dans un premier temps, il a été annoncé comme quasi finalisé pour ensuite rappeler « qu’il s’agit d’étudier la possibilité d’un permis à points mais pas forcément son insaturation ». Le PS et le MR font blocage. La perte du permis ne se ferait pas de manière automatique comme en France, mais à la suite de la décision d’un juge aussi bien pour les professionnels de la route que le simple conducteur.