En conduisant, notre cerveau est sans cesse en train d’emmagasiner des informations fournies par l’environnement et les autres usagers. Il les analyse et les décode. Or, plus un conducteur prend de la vitesse – et surtout les motards –, plus son angle de vision diminue. À haute vitesse, le cerveau n’est plus capable de tout gérer. Il se concentre sur l’essentiel, c’est-à-dire le centre de la route. De cette façon, il opère un tri en commençant toujours par la vision périphérique située sur chaque côté.

À l’arrêt, le champ visuel est de 180°. Il suffit de faire l’exercice en plaçant ses bras horizontalement tout en regardant devant. Dans cette posture, la vision indirecte est capable de percevoir les bras. À 40 km/h, le champ de vision se réduit à 100°. À 100 km/h, il n’est plus que de 40°. L’effet tunnel est nuisible pour la sécurité routière, car il ne permet plus d’anticiper les événements qui se produisent sur les côtés comme un piéton qui entame une traversée ou un conducteur qui sort de son garage.

En 2020, un conducteur a été pris à 279 km/h sur l’E42 à hauteur de Temploux. À cette vitesse, il n’est pas capable d’anticiper un événement inhabituel comme des travaux sur la troisième bande ou plus classiquement un conducteur qui déboîte sur la troisième bande.

effet tunnel
vision en tunnel (© AWSR)