Après la réussite de son examen théorique valide 3 ans, il est possible de suivre plusieurs filières. Une des plus prisées est la filière libre. Elle permet de se lancer rapidement à peu de frais. Bien souvent, papa ou maman confie son véhicule et se charge de la formation pratique. Cela demande du temps, la mobilisation du véhicule et surtout de la pédagogie. Le stage dure maximum 36 mois (PCP36), ce qui permet au conducteur en herbe de perfectionner sa conduite avant de se présenter à l’examen pratique. Pendant ce stage, il doit obligatoirement être accompagné d’un ou de deux guides nominatifs. Ce dernier doit être porteur d’un document d’identité délivré en Belgique.

❖ Le guide

Pour être guide, il faut être détenteur et porteur d’une carte d’identité délivré en Belgique. Il doit avoir un permis B depuis au moins 8 ans et ne pas être sous le coup d’une déchéance (ou l’avoir été au cours des 3 dernières années). En principe, on ne peut être guide qu’une fois par an. Cela évite les abus comme ces personnes qui louent leurs services pour accompagner des candidats. Il y a une exception pour la famille. Le nom du (ou des) guide(s) doit être mentionné sur le permis de conduire provisoire. Le guide doit ne pas avoir été mentionné sur un autre permis de conduire provisoire pendant l’année qui précède la date de délivrance du permis de conduire provisoire (sauf à l’égard de ses enfants, de ses petits-enfants, de ses sœurs et frères, de ses pupilles ou de ceux de son partenaire légal). Le guide doit toujours prendre place à l’avant du véhicule. Voir l’art.6 du Permis de conduire provisoire.

À partir de juillet 2018, la réglementation se complexifie pour la Wallonie. Le guide et son candidat devront participer à un rendez-vous pédagogique de 3 heures.

❖ Le véhicule

Il n’y a pas de règles sur le type de véhicule. Cela dit, le risque d’accident étant plus élevé chez les jeunes conducteurs, il n’est souhaitable de mettre un bolide entre les mains de l’apprenti. D’ailleurs, souvent ces bolides sont en boîte automatique ce qui n’est idéal pour s’entraîner. Dans un premier temps, il vaut mieux assigner toujours le même véhicule pour permettre à l’apprenti de gagner en assurance.

❖ Les restrictions

L’apprenti ne peut rouler qu’en Belgique pendant son stage. Certaines personnes passent leur permis sur le tard et profitent de l’occasion pour déjà utiliser leur véhicule à titre professionnel. Le transport commercial de marchandises en période de stage n’est pas autorisé. Gare aux contrôles ! Aucun passager n’est autorisé. Avant, une personne était autorisée mais ce n’est plus d’actualité. Seul(s) le ou les guides nominatifs sont admis, c’est-à-dire ceux mentionnés au dos du PCP36. Un instructeur breveté peut également donner cours sans être mentionné. C’est le cas par exemple lors des deux heures de perfectionnement avant de passer son examen. Évidemment, lors de l’examen pratique, l’examinateur s’invite à bord. Très rarement un inspecteur du Ministère peut être de la partie.

Contrairement aux idées reçues, il n’y a pas de restriction au niveau des limitations de vitesse (comme en France) ou des voiries. Le jeune conducteur peut emprunter l’autoroute comme tout autre automobiliste. Au guide à définir le moment le plus opportun.

Autre élément important, la liberté de l’apprenti est partiellement bridée. Il ne peut conduire entre 22 h et 6 h les vendredi, samedi, dimanche, les veilles des jours fériés officiels et les jours fériés officiels. Cette mention est indiquée au dos du permis provisoire. Imaginons que le jour de l’an tombe un vendredi. Il ne pourra pas rouler les nuits du jeudi au dimanche inclus. Le législateur a voulu protéger ces jeunes conducteurs notamment aux risques liés à la consommation d’alcool.

Le signe « L » réglementaire doit être affiché à l’arrière gauche du véhicule. Il permet de renseigner les autres conducteurs suiveurs, notamment en tenant une distance de sécurité supérieure. Certains candidats préfèrent laisser le « L » dans le coffre car il attire trop souvent l’attention de la police. En plus du rétroviseur central, le véhicule doit être muni d’un deuxième rétroviseur intérieur permettant au guide de surveiller la circulation à l’arrière. Interdiction de conduire un véhicule avec une remorque.

❖ Mises à jour

Depuis juillet 2018, d’autres conditions sont imposées en fonction des régions. Renseignez-vous auprès de chaque région pour connaître les conditions exactes. À titre d’exemple, on peut citer le rendez-vous pédagogique, les premiers secours, le test de perception des risques.  Il existe aussi la filière directe. Après avoir suivi une formation de minimum 30 heures en école de conduite agréée, l’élève peut se présenter à l’examen pratique sans avoir effectué de stage de conduite.