Depuis les États généraux de la Mobilité de 2020, il n’y a pas de contrôle technique périodique puisque les statistiques n’établissent pas une corrélation directe entre l’état de la moto et les accidents. Depuis janvier 2023, le contrôle technique (CT) est obligatoire en cas de revente ou après un accident. Cela se fait dans les centres d’inspections actuels qui ont dû s’équiper et s’adapter. À Bruxelles, il n’existe qu’un seul centre; celui d’Evere/Schaerbeek. Ce contrôle concerne les motos de la catégorie L, à savoir celle de + 125 cm³. Le prix est de 48,50 euros. L’inspection porte notamment sur les équipements de freinage, l’éclairage, les essieux, la suspension, le son et les émissions de gaz. Les véhicules de la police, ceux utilisés par les forces armées et ceux circulant sous couvert d’une plaque d’essai sont exemptés.

Depuis la période Covid, il était obligatoire de prendre rendez-vous avant de se présenter au CT. Ensuite, la région flamande et wallonne sont revenues à la normale. À Bruxelles, on doit toujours prendre rendez-vous. Un collaborateur vérifie votre inscription avant de faire la file. On ne peut pas se présenter spontanément, sauf pour une revisite.

❖ Les raisons d’un refus

L’instauration, ou plutôt l’obligation, est d’améliorer la sécurité routière et de « protéger l’environnement ». Une partie des motards estiment qu’il s’agit simplement d’une énième taxe déguisée. Alors que les associations soutiennent fermement que la majorité des motards entretenaient bien leur deux-roues (contrairement aux voitures), les premières statistiques montrent un refus de 20 % en Flandre et plus de 30 % en Wallonie. Parmi les motifs, on note les défaillances techniques, comme un axe de roue mal serré, l’absence de freins sur l’une des deux roues, une chaîne pas assez ou trop tendue, une usure importante des freins ou des pneumatiques…

Les principales raisons de refus (source avril 2023)

  • pneus lisses
  • disques de frein voilés ou usés
  • feux stop défaillants
  • feux mal réglés ou catadioptres absents
  • défaut administratif (copie ou absence du document)

❖ La revente

Pour ceux qui veulent revendre leur moto, il faut absolument les deux volets du certificat d’immatriculation (la partie « voiture » et la partie « maison »). En cas de revisite, cela coûte environ 15 euros. Il faut le repasser dans les 15 jours et au centre qui a délivré la carte rouge. La demande d’immatriculation coûte 3 euros.

contrôle technique moto, phares
contrôle des phares

❖ Taxes

Enfin, pour ceux qui veulent acheter une moto neuve ou d’occasion, il y a une taxe de mise en circulation. Une moto puissante de plus de ⩾ 85 kW passe un plafond important et coûte 495 euros à Bruxelles et en Wallonie. Raison pour laquelle, beaucoup de motos sont bridées à la vente. Si le conducteur décide de débrider ultérieurement sa moto, il doit légalement en avertir son assurance et demander à faire les modifications des documents officiels. En cas de contrôle routier et de suspicion sur la cylindrée, la police n’est pas (encore) en mesure d’imposer une visite sur le champs au centre de contrôle. Par contre, en cas d’accident, si l’expertise démontre que le véhicule n’était pas conforme à la déclaration, cela peut se retourner contre le motard.