Les bornes de secours (aussi appelées « téléstrades ») se rencontrent principalement sur les voies rapides comme les autoroutes. Disposées tous les deux kilomètres, elles se distinguent par leur couleur orange. Elles permettent à quiconque dans le besoin de faire appel à une aide urgente. Cette aide peut être diverse: accident de la circulation, situation dangereuse, dépannage, malaise, conducteur fantôme… La centrale enregistre entre 4 000 à 6 000 appels par an, soit environ 11 appels par jour¹. Les demandes sont centralisées au Centre de circulation Perex de la police fédérale où des opérateurs répondent 24h/24.

❖ Tout le monde n’a pas un smartphone connecté

Quelles que soient les circonstances, les bornes sont toujours à privilégier. Première raison, elles sont géolocalisées. Pas besoin de connaître l’endroit précis de l’accident. C’est d’ailleurs l’information principale à communiquer si vous appelez depuis un téléphone portable. Deuxième raison, cela évite les mauvaises communications avec notamment les conducteurs étrangers. Troisième raison, nous ne sommes pas tous équipés d’un GSM opérationnel. Eh oui ! On peut l’avoir oublié chez soi, il peut être endommagé suite à l’accident, déchargé, ou encore inopérant dans les zones blanches. Enfin, dans le stress du moment, il est parfois difficile de rassembler ses esprits.

❖ Les règles de sécurité

En cas de panne, protégez-vous du flux de circulation en vous mettant à l’abri derrière les glissières de sécurité. Portez toujours un gilet rétro-réfléchissant pour vous rendre bien visible. Ne traversez jamais une autoroute même si la borne est de l’autre côté ! Mieux vaut alors composer le 112. Vous n’avez pas besoin de crédit pour les appels d’urgence. Décrivez bien la situation en précisant en priorité l’endroit où vous êtes. Ensuite, donnez une description de la situation, le nombre de blessés, la gravité… Dans la mesure du possible, restez sur place après avoir appelé afin de guider les services de secours.

❖ Vers une suppression progressive de ces bornes

Ponctuellement, les politiques nous annoncent la suppression de ces bornes afin de réaliser des économies (environ 1 million d’euros par an). Cette volonté est renforcée par le système e-call obligatoire depuis le 31 mars 2018 dans tous les nouveaux véhicules homologués en Europe. Cette technologie se met en relation de manière automatique avec les services d’urgence en cas d’accident. Pourtant, ces téléstrades ont leur utilité en termes de sécurité routière… du moins si elles sont entretenues et opérationnelles. La Flandre a décidé de les supprimer en janvier 2017 en raison de leur usage très limité. Par la même occasion, ils espèrent épargner un million d’euros par an (source: Le Soir). La Wallonie continue de les maintenir en vie (source: RTL Info).

Mise à jour: En mai 2018, la directrice du centre Perex annonçait la disparition prochaine de ces bornes. Elles seront remplacées par une application, l’eRAu (Réseau d’appels d’urgence) dans le courant de l’année 2018.

Mise à jour: En avril 2021,  la Wallonie emboîte le pas à la Flandre et décide de rendre ses bornes hors d’usage à partir du 1er mai 2021. Toutes les bornes wallonnes seront démontées progressivement. En contrepartie, la Sofico (gestionnaire du réseau autoroutiers) et le SPW Mobilité annoncent le développement d’une application mobile baptisée Edwige. Elle permettra d’être en contact avec le centre Perex en cas de panne mais aussi d’annoncer un objet ou d’un animal sur la route, de prévenir d’un incendie ou de la présence d’un conducteur fantôme.  Pour les cas plus graves, l’appel au 112 reste d’application. Et pour ceux qui n’ont pas de smartphone chargé, connecté, disposant de l’application… ils n’ont qu’à faire appel à d’autres conducteurs de passage nous dit le ministre wallon de la Mobilité Philippe Henry ! Pour la Flandre, Fast est le service compétent.


¹ En 2019, il n’y en avait plus que 837, soit un peu plus de deux par jour.